PSSST! festival – annulé

Le PSSST ! Festival – édition Ça gronde, est ouvert aux petits·es et aux grands·es, avertis·es ou non ! Cette nouvelle édition vous replonge dans des univers divers et singuliers. Une nouvelle manière de s’approprier un lieu autour de l’exposition, du théâtre en passant par la performance et l’installation immersive. Durant 3 jours, 7 étapes s’imbriquent dans un parcours collectif, 7 formes dont chacune installe un dialogue avec l’espace et entre ou avec les spectateurs·trices.

7 PSSSTactles, 3 cycles :

cycle VOYAGE
Alice Chapotat – Le chant des braises
Amélie Bulties – Au séjour la nuit tombe

cycle ORAGE
Spectacles déconseillés au moins de 16 ans.
Gaëlle Hubert – Requin Velours
Pauline Jacquet – Corpus Mo(n)strea

cycle MIRAGE
Nicolas Verguin – Archives !
Anna Lamsfuss – C’est une île,
Lucie Mao – Écluse

Les PSSSTeurs·euses !
L’association 23bis porte depuis 2017 les projets des scénographes ayant suivi la formation de l’atelier scénographie de la HEAR. Chaque année, une nouvelle promotion reprend la main pour diffuser leur travail et créer des événements, expériences autour de la scénographie. En juin 2018 se tenait le festival ScenoSpace. En 2019, la 1e du PSSST ! En 2020 et 2021 les éditions n’ont pas pu aboutir en raison du COVID. C’est donc le grand retour avec cette 3e édition. !

Le PSSST ! s’appuie sur ses partenaires : la HEAR (espace de travail, conseils technique et artistique, soutien financier), Le théâtre du Maillon (prêt de matériel et conseils techniques), le TJP (prêt de matériel et conseils techniques), le TAPS (prêt de matériel et conseils techniques), la ville de Strasbourg (soutien financier), le Crous de Strasbourg (soutien financier), la SPL des deux Rives (prêt du lieu). Chacun·e peut aussi apporter son soutien au festival.

L’équipe des Les PSSSTeurs·euses 2022 est composée de 7 jeunes artistes scénographes qui se sont regroupé·e·s depuis un an sous le nom du collectif Ça gronde : Amélie Bulties, Alice Chapotat, Marie Guillot, Gaëlle Hubert, Pauline Jacquet, Anna Lamsfuss, Lucie Mao et Nicolas Verguin.

« Après différents projets menés ensemble au cours de nos études nous nous sommes rendu compte de notre capacité de mise en œuvre, d’écoute et d’apprentissage entre chacun·e. Cette entente devenue amitié nous a donné l’envie d’un travail collectif. Le PSSST ! Festival – édition Ça gronde est l’aboutissement de nos années d’étude. C’est aussi la promesse entre nous et avec vous de projets à venir du tonnerre ! La scénographie est pour nous tous et toutes un moyen de créer des espaces d’échanges, de questionnement, de mise en valeur et de créer un rapport singulier entre l’espace scénique ou urbain et les spectateurs·trices. »

— Nicolas Verguin, artiste archiviste scénographe

Intègre l’atelier de scénographie de HEAR en 3e année, après un DNA Design Graphique à l’ESAD d’Amiens. Depuis trois ans, sa pratique de la scénographie est alimentée par le dessin et l’écriture, la partition, la pratique de gestes dansés et des enregistrements vidéos et sonores. Il récolte ces matières, les classent, les archivent pour ensuite les performer. Par une envie de réconcilier graphisme et scénographie, Nicolas se passionne à échafauder un monde riche et complexe.

Cycle Mirage

Archives ! – Chorégraphie de gestes.
Des tas et des tas de papiers.

Un mouvement qui se déroule sans fin.

Une immensité dans un point de fuite.

Et dans tout ça, une archive de gestes.

Au bout, c’est l’infini qui bascule.

— Amélie Bulties, artiste plasticienne scénographe

Amélie entre à l’atelier scénographie en 2e année. Comme point de départ, elle s’interroge sur les paradoxes, la matière brute, à travers des espaces délaissés (urbex). Depuis son entrée à l’atelier scénographie, elle affine sa piste de travail autour de la question de la mémoire, du deuil et du mouvement des corps dans l’espace scénique. C’est en partant d’expériences intimes, par la vidéo, la récolte d’objets et l’installation, qu’elle cherche à raconter ces fragments de vie aux spectateurs, les invitant à se plonger, le temps d’un instant, avec elle dans ces moments instables.

Cycle Voyage

Au séjour la nuit tombe – Performance et installation d’objets.
Tout dépend combien de versions composent cette histoire. Il y a la sienne, la mienne, la vôtre.

Autant qu’il le faudra pour vaincre l’oubli.

C’est une quête désespérée vers la vérité, allant et venant à travers les souvenirs, entremêlant fiction et réalité. Le serpentin entre l’intime et l’héritage d’une histoire que l’on ne connaît pas vraiment. Peut-être alors son visage nous apparaîtra.

« Tant que nous prononcerons leur nom et raconterons leurs histoires, nos morts ne mourront jamais.» Louis Sepulveda, La lampe D’aladino, 2008

— Alice Chapotat, artiste vidéaste scénographe

Intègre l’atelier de scénographie en 2e année où elle développe un travail autour du corps qui, mis en tension, dialogue avec l’espace scénique comme acteur à part entière. Au travers d’installations performatives, immersives, aux temporalités floues, elle interroge le rapport du spectateur à l’oeuvre. Ses principaux médiums sont la vidéo, le son et la performance pour créer des lieux de magie, de rêve et d’inattention.

Cycle Voyage

Le chant des braises – Espace immersif.
N’oublie pas le chant des oiseaux, tend l’oreille.

Il y a des silences plus bruyants que les autres.

L’espace m’a pris dans ses bras.

Les murs pleins de chaleur m’ont chuchoté leurs secrets.

Seul le silence vibrant et assourdissant existait.

Et dans cette tension il n’y avait plus d’air.

— Gaëlle Hubert, artiste autrice scénographe

Gaëlle intègre l’atelier scénographie de la HEAR après des études d’art à la Sorbonne. Elle écrit du théâtre, des nouvelles et de la poésie et signe actuellement sa première mise en scène basé sur un de ses écrits Nos ruines. Ses travaux d’écriture se concentrent sur les récits familiaux, les questions du chez-soi et de l’insalubrité, la maladie mentale, le corps et le désir. Elle pratique également le dessin, principalement érotique.

Cycle Orage

Requin Velours – Mise en scène.
Requin Velours est la tentative de tisser un récit par fragments, à quatre voix, dans cet espace aux allures d’aquarium, de chambre ou de strip-club, où les corps racontent tout bas des choses douces et violentes.

— Pauline Jacquet, artiste performeuse scénographe

Au début de son parcours, elle suit une formation en design et espace à l’École supérieure d’Art Annecy Alpes (ESAAA) dont elle sort en 2018. Une orientation vers la scénographie lui permet de développer une piste de travail propre à la frontière entre la danse, la performance et l’installation. Le voyage, l’exploration et l’habitation d’un territoire et l’utilisation des sons réels ou fictifs sont ses outils de travail. La recherche d’un.e corps non genré est son axe de recherche. Comment libérer nos corps dans les espaces sociaux ?

Cycle Orage

Corpus Mo(n)strea – Danse performative.
« Tant que notre genre nous sera assigné, il faudra apprendre à regarder différemment »

Un·e corps chargé·e d’histoire, sûr-genré·e.

Un espace hybride, vide, une tanière.

Une lueur de fête, loin des yeux.

— Anna Lamsfuss, artiste compositrice scénographe

Entre à l’atelier scénographie de la HEAR en 2e année, avec un bagage de onze ans de conservatoire en musique classique à Marseille. Dans son travail, Anna joue avec les objets, avec les échelles, et invite les spectateurs·trices à jouer avec les maquettes et les structures qu’elle construit pour raconter des histoires. Sa curiosité pour la création radiophonique, son plaisir des mots et des sons enrichissent sa démarche.

Cycle Mirage

C’est une île, – Théâtre d’objet.
« – C’est une personne qui lit en face d’une personne qui mange.

Il y a aussi de petits objets, de tout petits objets.

Déposés sur une mer plate.

Et tout ça, c’est l’île.

– “Baratin ! Elle n’existe pas ton île.”»

— Lucie Mao, artiste voyageuse scénographe

Après une formation théâtrale au conservatoire de Rennes, elle passe une licence de Design aux Beaux-Arts dans la même ville. Elle développe sa réflexion autour de la question du paysage. Elle l’explore comme étant un « paysage mille-feuille » qui tend à se déployer en strates par l’imaginaire, les récits et les corps. Pour cela, elle invente des théâtres d’ombres, joue avec des objets marionnettes. Dans ses créations in-situ, les spectateurs sont invités à s’immerger dans les dispositifs mis en place, à s’en emparer pour recréer leurs paysages intérieurs.

Cycle Mirage

Écluse – Installation performative.
18h10 Ciel dégagé, eau du bassin de couleur verte

18h17 Le porte-conteneur « la ligne bleue » accoste sur la rive ouest

18h19 Le pêcheur sur le quai lance son appât

18h38 La nacelle de levage prend en charge un conteneur rouge

19h06 Le pêcheur relève sa canne, une étrange lumière s’agite au bout

19h07 Couché du soleil, ciel vert, eau du bassin orange

19h58 Les voix du port s’élèvent et chantent les marins disparus