Strasbourg, La Chaufferie
En mai-juin 2016 pour Chimes Era #1.1 : La mise au banc, puis en mars 2017 au cours du Festival pour un temps sismique, Paul Jacques Yves Guilbert a arpenté une nouvelle fois la Chaufferie en janvier 2021 pour État de siège.
Dans sa blouse de chimist (un exégète par percussion) il l’a utilisée pour sonner les bancs de test. Le carillonneur a rempli les tubes à essai, cherchant leur accord avant de les percuter. Il cherche à extraire une partition du mélange, elle finit par asseoir le glas de leur évaporation .
L’arrivée des bancs a marqué la fin de l’ère des chimes. Derrière leurs cris, les coups ont révélé que l’agitateur tintait aussi.
Voici venu le temps sans tribune, celui des bancs perdus, des testubers et des fessiers à fondations mitoyennes: voici venu le temps de l’assise du propos.
< Pour résumer c’est l’histoire d’un entremetteur pièces/audience qui, en favorisant le confort de l’assistance au dépens des pièces et de leurs auteurs, finit par les réduire à de simples assises (→”mise au banc/ban”, → “benching/applause-banish” en anglais). Dans ce volet on voit se formuler, en creux, une projection de cette audience qui passe par trois étapes à rebours de Marie-Madeleine Mervant-Roux: l’assistance (définie par sa position assise, le toucher/le sentiment en relation à l’espace), audience/auditeur (définie par l’ouïe en relation au temps) et regardeur/spectateur (défini par la vue en relation à l’ἀλήθεια ( →”aletheia”)). Ce qui a produit cette nouvelle entité: Mickey Mutt en tant qu’éprouveur (en lien avec l'”éprouvette” de la chimie → “testuber” en anglais, → “test tube”) à qui on vient donner l’assise du propos (→ “sit in judgment” en anglais), la fabrication du trône de l’éprouveur. >
En janvier 2021 Paul Jacques Yves Guilbert reviendra sur les épisodes passés et soumettra la Chaufferie à une nouvelle ébullition, proposant à l’audience de participer à l’écriture de l’épisode à venir: Chimes Era #1.3: L’état de siège.
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