Strasbourg, HEAR, auditorium de 14h à 21h
L’unité de recherche Faire Monde organise une journée d’étude sur les « déplacés », tant humains que non-humains.
Ce terme apparaît durant l’immédiat après-guerre dans un sens juridique restreint qui s’est considérablement élargi depuis, faisant écho à la «déstabilisation entre les subjectivités, les lieux et les temporalités » (A. Appadurai) ou encore aux «logiques d’expulsion» (S. Sassen) au cœur de la globalisation. À la différence d’autres désignations (exode, émigrants, réfugiés etc.), qui traversent nos imaginaires sociaux parfois depuis l’antiquité, comme en témoignent des pans entiers de l’histoire européenne de l’art et de la littérature, ce terme semble intégrer les transformations récentes des situations qu’il recouvre, notamment la prise en compte d’entités non-humaines (espèces vivantes, objets…), ou encore la complexification des phénomènes migratoires actuels, la diversité de leurs causes, de leurs conséquences, ainsi que leur intensification. Mais après tout, pourquoi ce qualificatif de «déplacés » ?
Creuser la pluralité des sens de l’énoncé et de ce à quoi il réfère et fait au monde comme à ses représentations formera le lien de la journée. On pourra ainsi se demander comment construire une « constituante» migrante, mais aussi depuis quels lieux et vers quels (types de) lieux s’opèrent les déplacements et les interactions humaines qui s’y jouent ? Enfin, qui, quoi est déplacé? Quels récits accompagnent ces flux de personnes, d’objets, de situations ?
HEAR, auditorium de 14h à 21h
1 rue de l’Académie — Strasbourg