25 % des espèces sont menacées d’extinction[1]. À l’échelle individuelle, chacun peut observer dans son quotidien le recul de la biodiversité, la fragilisation des écosystèmes. Pratiquement plus d’insectes sur nos pare-brise après de longs voyages en voiture, des chauves-souris de plus en plus rares dans nos campagnes, des pinsons, chardonnerets et verdiers plus en plus difficiles à observer et à écouter… Nous sommes saturés d’alertes et de comptes rendus de catastrophes inconcevables, telles que les incendies qui ravagent la flore et la faune de l’Amazonie ou de l’Australie.
Au-delà d’une prise de conscience collective indispensable, c’est un changement de modèle de société qu’il faut opérer, un changement profond, un changement de culture. Comment mobiliser et agir afin de préserver ce qui fait la richesse de la vie sur Terre : quelle stratégie didactique, de communication et d’information, mettre en œuvre afin d’interpeller et d’impliquer la population, les responsables économiques et politiques ? Quelle pourrait être la contribution de l’artiste dans cette stratégie ?
Cette journée d’étude invite diverses personnalités impliquées dans cette thématique capitale qui conditionne le devenir de la planète, de l’humanité et très directement notre avenir commun : une historienne, un chercheur en écologie, une philosophe, un psychologue social, un muséographe, un commissaire d’expositions.
Il sera question du rapport de l’homme à la nature, d’écologie, de responsabilité, d’exposition au risque, d’inégalités, d’interdépendance, mais aussi de coopération, de compensation, d’adaptation, de réparation, d’engagement, d’appropriation, d’usage, de conflit d’usage…
Programme élaboré en coordination avec l’équipe « mobilisation des citoyens » de l’Office français de la biodiversité , dans la perspective de travailler avec les étudiants d’année 3 de l’atelier de Didactique visuelle à une exposition sur la biodiversité présentée en juin 2020 dans le cadre du Congrès mondial de la nature, du 11 au 19 juin 2020 à Marseille.
Cette journée d’étude est inscrite dans le cadre du programme Didactique tangible, avec le soutien de l’OFB.
[1] chez les vertébrés terrestres, d’eau douce et marins, les invertébrés et les plantes qui ont été étudiés de manière détaillée – https://ipbes.net/