Initialement pensées dans le but d’attirer de nouveaux étudiants vers cet instrument, les Rencontres internationales de l’alto reviennent pour une deuxième édition largement ouverte au public. Une nouvelle fois, Strasbourg devient, trois jours durant, le cœur et l’âme du doyen des instruments à cordes frottées ! Rencontre avec Jean-Christophe Garzia, coordinateur de l’événement.
En janvier 2020, avait lieu la première édition des Rencontres internationales de l’alto avec « pour double objectif de mettre l’instrument en avant et de faire connaître les formations offertes à Strasbourg. Nous souffrions alors d’un déficit d’étudiants. L’événement a permis un réel regain d’intérêt », résume Jean-Christophe Garzia.
Et le professeur à l’Académie supérieure de musique de poursuivre :
« Aujourd’hui, nous souhaitons prolonger le mouvement initié avec une manifestation multiforme, ouverte à tous, regroupant une conférence, des concerts et master classes. Sur le plan pédagogique, pour nos étudiant·es, il sera par exemple formateur de découvrir la vision d’un virtuose comme Ori Kam – professeur à la Haute école de musique de Genève –, d’une partition travaillée à Strasbourg au cours de l’année. Leur pratique ne pourra que se nourrir et s’enrichir de ces approches différentes. Nous avons également le désir d’ouvrir des champs artistiques nouveaux en leur montrant notamment la place croissante de l’électronique dans notre répertoire, leur permettant d’échanger avec le compositeur Iván Solano à l’issue du concert où sera donnée La Colère du soleil, œuvre pour alto augmenté » (vendredi 8 avril à 19h, salle 23).
La manifestation est « également une occasion de rencontres fécondes pour les étudiant·es – qui ne viennent pas uniquement de Strasbourg –, leur ouvrant de nouvelles perspectives pour compléter leur cursus, puisque les intervenants œuvrent dans les meilleures institutions : Jean Sulem enseigne, par exemple, au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. »
Mais les Rencontres internationales de l’alto ne s’adressent pas qu’aux étudiant·es : « Il s’agit d’une occasion unique pour le grand public de découvrir tout le spectre sonore de notre instrument. En cela, le concert rassemblant tous les intervenants (samedi 9 avril à 19h, auditorium) est un beau reflet de cette diversité, allant de Joseph Jongen à Luciano Berio, en passant par Paul Hindemith », conclut Jean-Christophe Garzia.
Hervé Lévy • mis en ligne le 2 avril 2022
Du 8 au 10 avril 2022
à la Cité de la musique et de la danse – Strasbourg
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