Peinture(s)
Peinture(s) est un groupe pédagogique articulé autour de réflexions picturales plastiques et conceptuelles. L’atelier en est sa matrice ; lieu de la pensée du faire des étudiant·es où ils et elles produisent des images. Images de formes, d’espaces, de gestes qui édifient des regards critiques et des lieux de recherches.
Atelier Peinture Partout
Peinture Partout se construit autour du savoir-faire du peintre : gestes, compositions, couleurs… Régime du laboratoire atelier où porosité, dialogues, pensées engagent réflexions picturales plastiques et conceptuelles. L’atelier en est sa matrice ; lieu de la pensée du faire des étudiant·es où iels produisent des images qui édifient des regards critiques et des lieux de recherches au-delà de l’objet peinture. Matérialité ou incarnation visuelle se déploient dans une modernité où la rencontre constitue probablement un écueil ou une aporie malgré la certitude de sa vitalité : autant de problématiques sur lesquelles l’atelier résonne…
Enseignant : Mathieu Boisadan
Une peinture, une image ?
L’histoire de la peinture n’est-elle pas une représentation stricte des images ? L’histoire de l’art ne nous en a-t-elle pas fait la preuve ? Aujourd’hui encore on lui porte cette parabole spectaculaire d’un objet sublime qui dirait les mystères du monde… Une narration sacrée qui décrit plus un monde clos et aride, visible alors même que nous sommes dans des espaces invisibles et superposés. Superpositions de gestes, d’intentions, d’images mentales qui produisent des images picturales. Une picturalité qui ne se limite plus à son support, sa matière, ses outils mais offre un ami et un adversaire à nos héritages.
L’atelier en est sa matrice
L’atelier est la pensée de la forme et du faire; lieu de l’abandon, du travail, de la contemplation… C’est ici et maintenant que des mondes se construisent et se déploient. Pour créer une dynamique puissante, les espaces de travail sont partagés, les années sont confondues, les pratiques s’entrechoquent dans les mêmes lieux.
« Ma conclusion était que j’étais un artiste et que j’étais dans l’atelier, donc tout ce que je faisais dans l’atelier était nécessairement de l’art » Bruce Naumann
« My conclusion was that I was an artist and I was in the studio, then whatever I was doing in the studio must be art » (Ian Wallace, Russel Keziere, « Interview with Bruce Nauman », réédité dans Janet Kraynak éd., Please Pay Attention Please: Bruce Nauman’s Words, Cambridge [MA], 2005, p. 194).
Espace critique
Déployer son travail dans des espaces physiques et mentaux pour faire images en puissance. Le travail placé dans l’espace critique de l’atelier et de l’accrochage afin d’y identifier les enjeux et les concepts à travers les formes convoquées. Des narrations qui se télescopent, s’articulent, s’accrochent sont autant d’indices à conceptualiser pour faire travail. Construire cet exercice critique se fait au sein du groupe de façon individuel avec les enseignant·es, mais aussi avec l’ensemble des étudiant·es de l’atelier.
« Une école »
L’objectif du groupe pédagogique est aussi la transmission des savoirs et secrets du peintre. Devenir un chimiste, un artisan, un expert… de son médium afin de comprendre et s’affranchir rapidement des contraintes techniques. Un laboratoire de formes, de fonds, d’engagements… en commun partagé.
Pédagogie
Premier cycle
Les années 2 et 3 seront le moment de la découverte de la grammaire des techniques et de la constitution d’un langage formel, d’une « Bildsprache ». Il est demandé aux étudiant·es de suivre activement les cours d’initiations techniques ainsi que les cours de théorie, les modules plastiques obligatoires, les initiations transversales, et les pratiques et rendez-vous d’atelier.
Second cycle
Les années 4 et 5 seront la mise en place d’un projet artistique qui s’inventera en toute connaissance des enjeux de la scène contemporaine. Réfléchir son contexte est l’enjeu essentiel d’une pratique artistique. Cette réflexion devra être menée dans le mémoire, initié dès l’année 4, sera l’objet d’un questionnement régulier, en multipliant les confrontations par les projets extérieurs à la HEAR et les bilans.
Ces deux cycles, aboutissant respectivement au DNA (grade licence) et au DNSEP (grade master), sont accompagnés par des séquences d’analyses critiques et de recherches historiques, biographiques et esthétiques menées en relation critique par les étudiant·es et les enseignant·es. Ils visent à une perception globale avec des entrées spécifiques. Les séquences déclinées ci-dessous, lorsqu’elles sont proposées en phase Programme et Projet, sont l’objet d’une progression dans les exigences.
Contrat pédagogique
Les étudiant·es sont invités à présenter régulièrement et en public leur travail selon le calendrier défini semaine après semaine tous les vendredis à 17h30. Le respect de ce calendrier et l’engagement individuel dans un projet est la condition du contrat pédagogique qui lie l’étudiant·e au groupe Peinture(s). Le premier et le second cycles sont l’objet d’évaluations aux exigences distinctes.
Semaine type
ATELIER PEINTURE PARTOUT
Mardi :
Open Source : Présentation d’une œuvre ou artiste ouvert à tout l’atelier tous les mardi en début d’après-midi
Jeudi :
Dévoilement : Les étudiant·es sont invité·es à présenter régulièrement et en public leur travail selon le calendrier défini semaine après semaine tous les jeudis à 17h00.
Salon – Open space : Échange avec la totalité de l’Atelier de A2 à A5 sur les problématiques de chacun·es. Mise en perspectives des interrogations: retour sur des travaux en cours en collectif. Espace de dialogue et échanges tous les jeudis à 18h00
Vendredi :
Accrochage / Ensemble : accrochages les vendredis d’un·e / des étudiant·es puis retour à 16h00 en commun. Salle 30 et 33 et/ou… avec Gérard Starck ; Ouvert à tou·tes les étudiant·es à 17h00-17h30
Cours complémentaires recommandés :
Faire la fête avec des confettis, Anne Bertrand
Exercice critique, Anne Bertrand